Au milieu de l’avalanche de nouvelles récentes sur le SaaS/Cloud, il en est une qui me semble tout à fait remarquable. Il s’agit du lancement de ‘Jigsaw for Salesforce CRM’ un tout nouveau service de données d’entreprise basées sur le crowd-sourcing. Pour faire simple Salesforce.com propose en complément de sa solution de CRM l’accès en temps réel de données d’entreprise accessibles par l’intermédiaire de sa brique Chatter. Ce qui est particulièrement intéressant ici est le fait que le S de service s’enrichit d’un nouvel acronyme DaaS (Data as a Service).
Cette évolution semble dénoter le déplacement du point focal de la technologie – devenant de plus en plus une commodité (la plateforme CRM de Salesforce.com n’est pas meilleure que celle de ses concurrents !) – vers un service de plus en plus abouti et intégré répondant évidement aux attentes du marché. Encore une fois chapeau bas à Salesforce.com!
Cet exemple symptomatique d’une tendance certainement lourde est même ‘supplanté’ par un autre acronyme BPaaS (Business Process as a Service) qui est la version ‘web based’ du BPO (Business Process Outsourcing). Les fournisseurs de données, de contenus pertinents ou de valeur ajoutée en tout genre ont donc de beaux jours devant eux s’ils savent s’approprier les technologies web et nouer les bons partenariats stratégiques.
Thierry BAYON
Associé Marketor – Expert Stratégie SaaS
Cher Thierry,
Cette intégration de Jigsaw à Salesforce.com est en effet intéressante. Je la vois comme une confirmation de plus pour une tendance à laquelle je crois beaucoup: l’évolution du marché du CRM vers une structure en middle office et front office, avec les principaux logiciels de CRM traditionnels dans le rôle des middle office.
En ce sens j’amenderais légèrement le second paragraphe de votre article: l’important pour un logiciel de CRM traditionnel comme Salesforce.com est de proposer la plateforme la plus pratique possible pour des services tiers. Ce n’est pas aussi « sexy » que le développement de fonctionnalités de front office innovantes, mais technologiquement ce n’est pas trivial.
Bien à vous,
Thomas Oriol