SEPA ETEBAC : un bouleversement normatif

Article inspiré du point de vue du club DAF « Fonction Finance en 2010″ : téléchargeable ici

Avec la mise en place des nouveaux instruments de paiement européens SEPA, la disparition annoncée du protocole français ETEBAC et le déploiement en cours de nouveaux standards, la communication bancaire est en plein bouleversement.Pour faire face à ces changements, l’entreprise doit s’adapter et faire évoluer ses outils d’échanges bancaires vers les nouveaux protocoles compatibles SEPA.

Le protocole français ETEBAC, ETEBAC 3 pour sa version la plus ancienne et ETEBAC 5 dans sa version sécurisée, est sur le point de devenir obsolète
Le nouveau format virement SEPA XML (ISO 20022), de longueur variable, ne peut être transporté par  ETEBAC 3, de loin le protocole d’échanges bancaires le plus utilisé dans les entreprises. En outre, le protocole ETEBAC s’appuie pour sa couche physique sur la norme X25 (réseau Transpac) de France Telecom qui envisage ne plus le maintenir d’ici juin 2011. Le matériel utilisé pour gérer le protocole ETEBAC (modems, cartes) fait appel à une technologie vieillissante et désormais inadaptée. Pour toutes ces raisons, le protocole français ETEBAC est amené à disparaître.
Heureusement…
Le CFONB (COMITE FRANÇAIS D’ORGANISATION ET DE NORMALISATION BANCAIRE) a retenu deux solutions pour les échanges de fichiers entre entreprises et banques :
  • EBICS (ELECTRONIC BANKING INTERNET COMMUNICATION STANDARD) qui s’appuie sur le protocole TCP/IP, utilise des standards tels que XML ou HTTPS, avec authentification et signatures électroniques. EBICS est déjà implanté sur le marché allemand. Le déploiement d’EBICS dans les banques françaises est en cours et devrait être opérationnel début 2010, sans signature électronique dans une première version.
  • SWIFNET proposé par la société SWIFT : il s’agit d’un réseau bancaire disponible contre abonnement, déjà très utilisé par les grandes entreprises à caractère multinational pour communiquer avec leurs banques dans le monde entier.

En complément, la société SWIFT a récemment élaboré une solution légère susceptible de répondre plus spécifiquement aux besoins d’entreprises de taille plus réduite, Alliance Lite.  D’autres protocoles sous IP (Internet Protocol) tels que FTP’s peuvent également être utilisés mais ce sont des protocoles d’échanges qui ne sont pas harmonisés au niveau des banques.

Les entreprises doivent se préparer à être en mesure de répondre aux changements induits par la LME ou le SEPA. Fort heureusement il existe des outils capables de suivre rigoureusement les recouvrements via des systèmes automatisés de circulation de l’information, d’alertes, d’analyse des ratios clients (pour la LME) ou via des solutions complexes de contrôle, signature des flux, communication bancaire (pour le SEPA).

Des modules de recouvrement optimisé des créances sont conçus pour vous aider à maîtriser votre encours client. Ils mettent à votre disposition un véritable tableau de bord qui vous fournit des informations synthétiques pour chaque client, groupe de clients, en cours client, DSO, montant moyen facturé, intérêts de retard théoriques, balance âgée… Ces informations peuvent être fournies selon tout critère : par représentant, catégorie de clients… La fonction intérêts de retard analyse les délais de paiement, afin de calculer les intérêts de retard sur les factures non payées et sur celles payées en retard.

La fonction Finance sera fortement impactée par la LME ou le SEPA… Mais d’autres normes ne manqueront pas d’imposer un challenge constant aux responsables administratifs et financiers. Ces changements contraignent les entreprises à adapter des pans entiers de leurs système d’information Finance. Intégrer ces changements peut être complexe. Certains se tournent déjà vers les solutions « as-a-service », en raison de leur caractère flexible. Etant hébergés directement en ligne, ces logiciels s’adaptent au gré des évolutions normatives sans que l’utilisateur n’ait à intervenir proactivement.

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