Patrick Hereng, DSI de Total, fait le point sur l’utilisation de solutions SaaS dans son entreprise.
Selon lui, la marché impose de s’orienter vers des solutions SaaS, qui sont parfois les seules disponibles. Ce que fait Total en matière de CRM notamment.
Pour autant, il émet des réserves sur certains point liés au modèle SaaS : coût, standardisation des applications, ou sécurité par exemple.
Un témoignage d’utilisateur qui a le mérite d’être tranché et argumenté, rapporté par le Journal du Net. Extraits :
Pour l’heure, le SaaS est positionné comme une brique tactique des systèmes d’information chez Total. L’utilisation de ce type de technologie est qualifiée de « limitée » par Patrick Hereng, DSI du groupe pétrolier. Pour l’heure, une petite partie de la gestion de la relation client de Total repose par exemple sur Salesforce. « Nous étudions la possibilité de généraliser cette solution de CRM au sein de l’activité Lubrifiants », confie Patrick Hereng. La filiale Combustible, de vente de fuel, a quant à elle recours en France à la suite bureautique en ligne Microsoft Office 365. L’application SaaS d’Ariba est aussi utilisée pour gérer une partie des achats. Et dans un tout autre domaine, Total envisage de basculer ses processus de gestion des services IT (ITSM), pour l’heure basés sur un système en interne, vers le SaaS.
« De plus en plus d’offres logicielles ne sont lancées d’emblée qu’en mode SaaS. Cette tendance du marché nous incite par conséquent, voire nous oblige, à nous orienter progressivement vers ce modèle, en mettant en œuvre des applications SaaS quand cela fait sens », souligne Patrick Hereng.
Selon le DSI, difficile d’affirmer cependant que le SaaS permet une réduction réelle des coûts, notamment considérant l’ensemble des dépenses associées qu’implique ce type de projet – en termes d’accompagnement du changement, d’intégration… « Ces applications sont aussi très standardisées. » Les messageries en mode SaaS propose par exemple rarement de service de sauvegarde, ce qui peut se révéler problématique. « Impossible de récupérer un e-mail effacé par inadvertance », note Patrick Hereng. Mais alors quel est le point fort de ces solutions ? « Il est clair que le SaaS est synonyme de flexibilité et d’agilité du fait de la facilité de mise en œuvre de ces offres », reconnait le DSI.
Chez Total, la mise à disposition de solutions en SaaS doit répondre à un certain nombre de pré-requis, notamment du point de vue de la sécurisation des données. Une nécessité pour le pétrolier qui se positionne dans un secteur fortement concurrentiel, et dont les informations industrielles (le plus souvent confidentielles) ne doivent pas tomber entre toutes les mains. Sur ce point, « le Patriot Act américain nous pose un problème », pointe notamment Patrick Hereng (lire sur ce point l’interview du responsable de la sécurité de Google). (…)
Finalement, le DSI estime que le SaaS, et le cloud de manière plus général, n’apportent pas plus de simplification aux systèmes d’information. Comme les Cloud d’infrastructure (IaaS) et de plate-forme (PaaS), les applications en mode SaaS ajoutent en effet un couche supplémentaire de complexité au système d’information de Total. « Nous ne croyons pas au ‘tout SaaS’, mais plutôt à une cohabitation de ces différents modèles »(…)
Pour en savoir plus :
> l’article du JDN
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